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Soutenance de doctorat – Monsieur Alioune Badara GUEYE

Le Bureau des Études Doctorales

a le plaisir de vous informer que

Monsieur Alioune Badara GUEYE

doctorant au laboratoire « Institut méditerranéen des Sciences de l’Information et de la Communication » (IMSIC),

rattaché à l’école doctorale 509  « sociétés méditerranéennes et sciences humaines »,

sous la direction de Monsieur Michel DURAMPART, professeur des universités à l’université de Toulon et Monsieur Alexandre JOUX, professeur des universités à Aix-Marseille Université,

soutiendra publiquement sa thèse en vue de l’obtention du doctorat en

Sciences de l’Information et de la Communication, sur le thème suivant :

Les politiques de développement du cinéma au Sénégal

Analyse communicationnelle des jeux et stratégies d’acteurs

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Mercredi 12 avril 2023 à 14h00 à l’université de Toulon, campus Porte d’Italie, bâtiment COUDON, salle CO 315,

devant un jury composé de :

Madame LELEU-MERVIEL Sylvie, professeure des universités, Université Polytechnique Hauts-de-France. rapporteur,

Madame ESCANDE-GAUQUIÉ Pauline, maitre de conférences HDR, CELSA-Sorbonne Université. rapporteur,

Monsieur FAYE Mor, maître de conférences, Université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal. examinateur,

Monsieur DURAMPART Michel, professeur des universités, Université de Toulon, directeur de thèse,

Monsieur JOUX Alexandre, professeur des universités, Aix-Marseille Université, Co-directeur.

Résumé 

Cette thèse porte sur les politiques nationales et internationales de développement du cinéma au Sénégal. Elle analyse, d’un point de vue info-communicationnel, les pratiques et les modalités de son organisation pour essayer de comprendre dans quelle mesure le cinéma sénégalais, sans une présence nationale forte, peut se structurer, se développer et s’affirmer au niveau international. Elle interroge les stratégies de l’État et des acteurs socio-économiques, notamment depuis la décision du gouvernement sénégalais d’alimenter le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA). Cette thèse s’intéresse ainsi au rôle de chaque acteur dans le processus de développement et de valorisation du cinéma sénégalais à l’échelle nationale et internationale. Concernant la méthodologie, ce travail s’appuie sur une approche empirique qui emploie une démarche qualitative d’analyse des représentations d’acteurs à travers des entretiens semi-directifs et des analyses de corpus.

 Les résultats de cette recherche montrent que, dans les mécanismes qui ont été imaginés pour relancer le cinéma sénégalais, la mise en place d’un cadre organisationnel et d’un cadre juridique et réglementaire favorise les interactions entre les acteurs du marché. Elle renforce les conditions de création d’un contexte favorable pouvant faciliter la production, la diffusion et la circulation des films. Sur le plan du financement, l’arrivée du Fopica a apporté une bouffée d’oxygène au cinéma sénégalais en modifiant clairement les stratégies développées par les acteurs socio-économiques pour faire exister le secteur. L’analyse indique finalement, qu’après une longue période d’hésitations et de quête de singularité, la démarche actuelle du Sénégal (Etat et acteurs privés) s’inscrit dans une stratégie de contournement des modèles de référence (français et américain), un agir cinématographique sénégalais que nous qualifions de « modèle de présence nationale limité s’appuyant sur une médiation internationale de compensation ». Aussi le cinéma sénégalais mise-t-il sur les festivals internationaux pour construire sa légitimité sans disposer par ailleurs d’une base industrielle solide au niveau national

Abstract

Cinema development policies in Senegal: a communicative analysis of the interplay and strategies of actors

This thesis studies the national and international policies for the development of cinema in Senegal. It analyses, from an info-communication point of view, the practices and modalities of its organisation in an attempt to understand to what extent Senegalese cinema, without a strong national presence, can structure itself, develop and assert itself at the international level. It therefore questions the strategies of the State and socio-economic actors, particularly since the Senegalese government’s decision to fund the Film and Audiovisual Industry Promotion Fund (FOPICA). In this respect, the thesis examines the role of each actor in the process of development and valorisation of Senegalese cinema on a national and international scale. As far as the methodology is concerned, this work is based on an empirical approach that employs a qualitative approach of analysing the representations of actors through semi-directive interviews and corpus analysis.

The results of this research show that, in the mechanisms that have been devised to revive Senegalese cinema, the setting up of an organisational framework and a legal and regulatory framework favours interactions between market players. It reinforces the conditions for creating a favourable context that can facilitate the production, distribution and circulation of films. In terms of financing, the arrival of the Fopica has brought a breath of fresh air to Senegalese cinema by clearly modifying the strategies developed by the socio-economic actors to make the sector exist. The analysis finally indicates that, after a long period of hesitation and search for singularity, the current approach of Senegal (State and private actors) is part of a strategy of bypassing the reference models (French and American), a Senegalese cinematographic action that we qualify as a « model of limited national presence relying on an international mediation of compensation ». Senegalese cinema also relies on international festivals to build its legitimacy without having a solid industrial base at the national level.